mardi 26 juillet 2011

La BEI finance une usine d'engrais à Mdhila

TUNISIE / EUROPE. Philippe de Fontaine Vive, vice président de la Banque européenne d'investissement (BEI) et Abdelhamid Triki, ministre tunisien de la Planification et de coopération internationale, ont signé mardi 12 juillet 2011 à Bruxelles un prêt pour la construction d'une usine d'engrais.

Ce prêt d'un montant de 140 M€ accordé sur quinze ans à 3,5% en taux fixe avec trois ans de grâce, concerne la construction d'une nouvelle usine qui viendra s'intégrer à un complexe déjà existant à Mdhila dans le gouvernorat de Gafsa, au centre du pays. L'investissement total s'élève à 281 M€, le solde est apporté sur fonds propres par le Groupe chimique tunisien (GCT), quatrième producteur mondial de phosphates.

L'usine pourra à la fois produire de l'acide sulfurique (avec une capacité de 600 Kt/an) et phosphorique (capacité de 200 Kt/an). Elle renforcera non seulement la production de l'usine d'engrais triple superphosphate (TSP) existante mais assurera aussi une meilleure flexibilité.en permettant d'ajuster la production en fonction de la demande sur le marché entre les deux produits.

Cette ville de 12 000 habitants s'est dévelopée depuis le début du XX e siècle grâce à l'industrie du phosphate. La compagnie des phosphates de Gafsa (CPG) y exploite déjà des mines à ciel ouvert. La région reste fortement touchée par le chômage et le chantier va embaucher 1 400 personnes. A terme, l'usine emploiera 400 salariés.

Après avoir paraphé le 24 juin 2011 un engagement de 163 M€ pour le développement économique, l'emploi et la modernisation routière, la BEI prévoit de signer au moins deux autres contrats de prêts avec l'Etat tunisien d'ici à la fin de l'année 2011. "Nous devrions atteindre en 2011 les 600 M€ de prêts avec la Tunisie" révèle Philippe de Fontaine Vive. Abdelhamid Triki affirme espérer "au moins la même enveloppe en 2012.".

La Tunisie a une dette de 1,8 mrd€ vis à vis de la BEI sur des engagements de 4,95 mrds€ depuis 1979. "La Tunisie n'a jamais eu la moindre difficulté de remboursement. Elle pourrait être comparée aux meilleurs pays européens" précise Philippe de Fontaine Vive.

Source: econostrum

Les Qataris réinvestissent en Tunisie

 « En coordination avec les structures officielles tunisiennes, le Conseil des hommes d’affaires tunisiens au Qatar a mis au point un programme d’action tendant à réactiver les stratégies de partenariat arrêtées. Il s’agit, entre autres, de certains projets que les Qataris se proposent de réaliser en Tunisie », a annoncé M. Noureddine Zekri, président du Conseil.

Parmi ces projet : un complexe touristique à Tozeur, une raffinerie à Skhira, un projet touristique à la gare ferroviaire de Sousse, la mise en valeur du lac Ben Ghayadha à Mahdia et la création d’un pôle technologique à Tunis.
« En attendant, a ajouté M. Zekri, le Conseil va organiser dans les prochains mois une semaine tunisienne au Qatar. L’objectif est de faire connaître les produits tunisiens en vue de mieux les écouler dans ce pays. Cette semaine sera suivie par une visite, en Tunisie, d’hommes d’affaires qataris dans le but d’identifier de nouvelles opportunités d’investissement dans le pays ».
Notons que le Conseil a tenu, début juillet à Doha, son assemblée constitutive à laquelle ont pris part des représentants de l’ambassade de Tunisie, à Doha, plusieurs hôtes d’honneur et compétences tunisiennes au Qatar. Les travaux de cette assemblée ont été couronnés par l’élection de M. Noureddine Zekri, président du Conseil.
Ce Conseil œuvre, de concert avec la centrale patronale tunisienne (UTICA) et la chambre qatarie de commerce et d’industrie, aux fins d’attirer des investissements directs qataris en Tunisie, de booster les affaires entre les secteurs privés des deux pays et d’accroître le volume des échanges commerciaux.
La nouvelle structure a, aussi, pour mission de recenser les compétences tunisiennes susceptibles de participer à l’effort de développement au Qatar, de promouvoir l’embauche du maximum d’entre elles, notamment des diplômés du supérieur dans les divers domaines, et de dynamiser les conventions conclues lors de la dernière session de la Haute commission mixte, tenue au mois de décembre 2010.

vendredi 1 juillet 2011

Eau dans la constitution: Un groupe d'expert plaide pour une gestion démocratique de l'eau en Tunisie


TUNISIE. Ressourcer la nouvelle constitution tunisienne, telle est la mission d'un groupe d'experts indépendants "Eau dans la constitution". Le groupe vient de lancer un manifeste pour l’inclusion des principes de gestion durable et démocratique de l’eau dans la prochaine constitution du pays.

Pour le groupe d'experts, l'inscription de la cause environnementale dans la nouvelle Constitution s'avère être une priorité qui repose sur trois principes énoncés dans le manifeste : " l’eau est un patrimoine de notre nation, chaque citoyen doit le protéger et le léguer aux prochaines générations, l‘État garantit le droit d’accès à l’eau potable et à l’assainissement pour tous les Tunisiens."

Les enjeux pour le groupe sont immenses."Notre pays se caractérise par des ressources en eau fragiles et rares, qui supportent des pressions de plus en plus fortes de la part des différents secteurs socio-économiques (eau potable, agriculture, industrie, tourisme, etc.), ainsi que des dégradations et des gaspillages.".

De plus, selon, AllAfrica.com, en 2030, "la Tunisie sera déficitaire en eau, ce qui nous mettra face à des alternatives coûteuses dont l'importation d'eau (...). Face à une telle situation, et à défaut d'information environnementale, la société tunisienne continue à consommer de l'eau d'une manière irrationnelle. Le secteur agricole consomme, à lui seul, 85% des ressources hydriques"

"Ecologiser le politique"

Le groupe d'experts appelle à la garantie du droit à l'information environnementale, à la participation dans les projets et programmes environnementaux et à l'énonciation des droits dans la Constitution: "l’État doit se porter garant des droits humains dans leur conception universelle. C’est pourquoi, il convient aujourd'hui de tenir compte de l’évolution du droit international, et d’intégrer le droit d’accès à l’eau de qualité et à l'assainissement comme un droit humain fondamental de tout citoyen."

De manière plus précise, le groupe souhaite que le code des eaux, en plus de réglementer l'utilisation de cette ressource sur tout le territoire, permette de préciser "la responsabilité de chaque Tunisien dans sa préservation (...) dès lors, des mesures précises et effectives seront nécessaires pour améliorer la gestion durable de ce patrimoine".

Le groupe, par le biais de plusieurs canneaux de communication (page Facebook: "Eau, notre responsabilité collective", blog), tentera d'influencer la prochaine Assemblée Constituante et qui aura pour mission la rédaction de la nouvelle constitution tunisienne, venant remplacer celle de 1959. 
Source: econostrum

Tunisie : Une enveloppe supplémentaire de 120 MDT pour les régions intérieures

Le représentant du ministère du développement régional a indiqué lors de la rencontre périodique de la cellule de la communication  du premier ministère à Tunis,  que  le ministère a indiqué que 120 millions de dinars ont été distribués au profit de régions intérieures, soit 45 % de la somme total  de  251.3 millions dinars, consacré au développement régional.

Source: African Manager

Tunisie : Un milliard de dollars pour garantir les IDE dans les pays MENA

L’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA), une institution membre du Groupe de la Banque mondiale, annonce qu’elle va mobiliser 1 milliard de dollars de capacité d’assurance pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord afin de retenir et d’encourager l’investissement direct étranger dans la région.  L’Agence a également déclaré intensifier ses efforts de communication à l’adresse des investisseurs, des prêteurs et des gouvernements dans le monde entier pour faire connaître ses activités dans la région et partager l’expérience mondiale qu’elle a acquise dans la gestion des risques politiques ou non commerciaux.
Le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord ont plus que jamais besoin d’investissements capables de créer des emplois et des opportunités. L’assurance-risque politique de la MIGA constitue un instrument de gestion important des risques non commerciaux pour les investisseurs qui hésitent à maintenir des investissements existants ou envisagent d’investir dans la région. 
Dans le but  de consolider les gains de développement, la MIGA collabore avec la Banque mondiale, la Société financière internationale et d’autres partenaires régionaux pour conjuguer ensemble leurs ressources destinées à ces pays. « Les efforts de la MIGA comprennent des entretiens avec le secteur privé, les ministères des gouvernements de la région et des entreprises publiques pour mieux comprendre les besoins de leurs projets prioritaires »,  déclare Elena Palei, une souscriptrice senior de la MIGA qui est actuellement dans la région pour des entretiens en Égypte, en Jordanie, au Maroc et en Tunisie.  Elle fait observer la flexibilité des produits de la MIGA, notamment leur capacité de garantir des projets dans le cadre de structures de financement islamiques, ce qui est particulièrement pertinent pour les financiers de la région. 
« Rétablir la confiance des investisseurs est crucial pour le développement économique et social du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord à moyen et à long terme,  fait remarquer  Izumi Kobayashi, vice-présidente exécutive de la MIGA. « L’IDE peut stimuler la croissance et contribuer à l’indispensable création d’emplois— un problème particulièrement aigu dans la région. »
« Nous sommes tenus en vertu de notre mission d’aide au développement de soutenir l’investissement là où il est le plus nécessaire et de combler les lacunes du marché », poursuit-elle. « C’est précisément pour cela que la MIGA intervient pour la région à ce moment crucial. »

Source: Arican Manager

Tourisme: Google offre ses services à la Tunisie


Dans sa quête de relance économique, la Tunisie pourrait avoir trouvé un allié de poids en la personne de l'entreprise Google. Le géant américain compte préparer un plan d'action afin de redorer le blason numérique de la marque « Tunisie ». Premier objectif visé : le tourisme.
« Vos infrastructures sont meilleures que celles du Caire. Vos hôtels ont une bonne qualité de services. Paradoxalement, j’ai constaté qu’ils étaient tous vides. » Le constat de Wael Fakharany, directeur régional de Google pour l’Afrique du Nord, est dur et sans ambiguïté.
Dans une interview accordée à la radio tunisienne Express FM le mardi 21 juin, il expose l'une des raisons des difficultés de l'hôtellerie tunisienne. Selon lui, « l’image de la Tunisie n’est pas bien promue dans les résultats de recherche. » Autrement dit, le pays souffre d’une mauvaise « e-reputation », alors que le moteur de recherche américain enregistre chaque semaine pas moins de 100 000 recherches corespondant à « voyage en Tunisie », dont 44% proviennent de la France, 25% de la Grande Bretagne, 15% de l’Allemagne et 9% de la Pologne.
Google VRP
Suivons le guide. Sur Google, la requête « Travel to tunisia » (« voyager en Tunisie », en français) affiche la bagatelle de 204 millions de résultats. Cependant, rien de bien « sexy » en première page : comparateur de prix, guide de voyages ou encore portail du tourisme tunisien. On cherche l'hôtel de luxe, la ballade dans le désert, le charme de Tunis... bref le « rêve » tunisien.
« Ce qui manque au tourisme tunisien c’est la commercialisation. Internet peut jouer un rôle important pour cela », explique Wael Fakharani. Internet et... Google dont le pouvoir de promotion numérique n'a pas d'égal. L'idée est simple : propulser des sites d'hôtels, d'agences de voyages, ou des offres « packagées » en tête de gondole pour attirer le client « du Nord » qui réserve toujours davantage ses vacances par Internet... Et veut avoir le sentiment de bénéficier d'un séjour d'exception en dehors du tourisme de masse.
Marché gagnant-gagnant ?
Selon des chiffres de 2008, 1,4 millions de Français ont pris leurs vacances en Tunisie, soit, pour une dépense moyenne de 260 euros, une manne financière s'élevant à plus de 360 millions d'euros pour le seul tourisme français. Sans compter donc les Allemands (environ 500 000 touristes), Italiens (450 000), Britanniques (250 000), ou Polonais (200 000).
Google peut sans aucun doute contribuer à la reprise du secteur touristique tunisien. Plus de la moitié (51%) des Français partis en vacances en 2009 ont préparé leur voyage par Internet. Et le chiffre ne cesse d'augmenter concernant les séjours à l'étranger.
La Tunisie a donc tout intérêt à miser sur un « branding » numérique, même si la campagne virtuelle « I love Tunisia » lancée en février n'a que peu prouvé son efficacité. De l'aveu de René-Marc Chikli, président de l'association des Tour Opérateurs français, interrogé par Les Echos, l'activité dans les agences de voyage depuis mai reste « très molle ». L'enjeu est donc de taille pour Tunis... mais aussi, bien-sûr, pour Google qui a noté un attrait certain des Tunisiens, environ 50%, pour l'utilisation de son moteur de recherche.