vendredi 18 novembre 2011

Tunisie – 49 idées pour réduire la fracture entre la zone côtière et l’intérieur

Le ministère tunisien du développement régional vient de publier un Libre blanc, ensemble de
propositions pour remédier à la fracture économique et sociale entre les zones côtières, industrialisées
et touristiques, et les zones de l'intérieur du pays, oubliées du développement. Le Livre blanc du
développement régional sera remis au prochain gouvernement.
« La révolution du 14 janvier 2011 a projeté au premier plan la question des écarts de développement
entre les régions ». Abderrazak Zouari, ministre tunisien du développement régional, se veut sensible
à l'appel des habitants de l'intérieur du pays : il y répond en 49 propositions, dans un Livre blanc du
développement régional, qu'il publie quelques jours avant la formation d'un nouveau gouvernement
de transition, suite aux élections de l'Assemblée constituante du 23 octobre.
Au coeur de la démarche, un constat. « Durant plusieurs décennies, des régions entières de la Tunisie
ont été écartées du processus de développement national qui s’est construit essentiellement sur le
littoral, indique le ministre dans son introduction. Des territoires entiers de l’intérieur du pays sont
restés [...] condamnés à la stagnation ». Résultat: le gouvernorat – principale collectivité territoriale
en Tunisie - de Gafsa enregistrait fin 2010 le taux de chômage le plus élevé du pays avec 28,3%, soit
plus du double du taux national, alors estimé à 13%. Tataouine enregistrait un taux de chômage de
23,6%, et Kasserine, berceau de la révolution, de 20,7%.
Les disparités entre gouvernorats se confirment s'agissant du taux de chômage des diplômés : le
gouvernorat de Gafsa reste en dernière position avec 47,4%, soit près du double du taux national de
23,3%. Suivent Jendouba (40,1%), Sidi Bouzid (41,0%), Gabès (39,4%), Tataouine (39,1%) et
Kasserine (38,9%). Des écarts tout aussi sévères apparaissent quand on mesure le taux de pauvreté,
le taux d'analphabétisme, et même l'espérance de vie, en raison de structures éducatives et
hospitalières défaillantes.
Développer la démocratie locale
« Il faut élaborer une stratégie globale du développement régional », explique Hamza Lakhoua,
chargé de mission auprès du ministère du développement régional, qui a participé à la rédaction du
Livre blanc. Une vision qui manquait cruellement sous le régime de Zine el-Abidine Ben Ali. « Enl'absence de ministère du développement régional, l'administration se contentait de gérer un
ensemble de programmes particuliers et souvent ponctuels en faveur de telle ou telle région ».
Au coeur de la nouvelle stratégie: le redécoupage administratif du territoire en régions, gouvernorats
et municipalités. « Créons cinq ou six régions constituées de territoires complémentaires pour créer un
effet d'entraînement », propose Hamza Lakhoua. Une région pourrait ainsi se composer de
gouvernorats côtiers, intérieurs et frontaliers. Car, souligne l'introduction du Livre blanc, « les zones
intérieures du pays sont non seulement moins industrialisées, mais elles possèdent relativement moins
d’activités entraînantes capables de stimuler un processus de développement régional ».
Pour soutenir cette vision, le Livre blanc propose de développer la démocratie locale: les citoyens
choisiraient des responsables locaux qui devraient veiller à la réalisation du développement dans leur
région. « Le président de région, représentant de ses habitants et de ses intérêts, pourrait assister
aux conseils ministériels traitant de sa région, indique Hamza Lakhoua. Le conseil régional serait élu
au suffrage universel ». Le conseil de gouvernorat serait quant à lui élu au suffrage universel direct, et
son président, qui remplacerait le gouverneur actuel, nommé par le président de la République, serait
élu en son sein. Une approche qui mise sur la capacité et la responsabilité de chaque région
tunisienne à définir et à bâtir son propre développement économique et social. « Le développement
régional doit se faire dans un régime unitaire mais régionaliste », soulignait ainsi Abderrazak Zouari,
fin septembre à Tunis, lors du Forum annuel de l'Association tunisienne des grandes écoles (Atuge),
qui avait mis le thème du développement régional à l'honneur.
Des rééquilibrages à faire
Le Livre blanc recommande parallèlement le lancement d'un plan de rattrapage dans les zones en
retard. L'Etat devra remédier à un long délaissement. A son arrivée à la tête du nouveau ministère,
Abderrazak Zouari a constaté que 82% du budget 2011 destiné aux régions allait à la côte, contre
18% aux régions de l'intérieur. Une tendance corrigée en urgence par l'attribution à l'intérieur du pays
de 80% de la rallonge budgétaire décidée par le gouvernement de transition pour les régions, contre
20% à la côte, souligne Hamza Lakhoua. Objectif du rééquilibrage de la distribution des ressources:
renforcer l'attractivité de l'intérieur du pays, boudé par les investisseurs tunisiens comme étrangers.
Sur la période 1992-2010, les gouvernorats du littoral ont bénéficié des montants d'investissements
privés cumulés par habitant les plus élevés - 8672 dinars/habitant pour Monastir, 8189 dinars/habitant
pour Bizerte - tandis que celui de Sidi Bouzid ne bénéficiait que de 2758 dinars/habitant, et celui de
Gafsa de 2613 dinar/habitant. Le Livre blanc recommande de favoriser les incitations directes
(subvention et prime d'investissement) plutôt que les incitations indirectes (exonérations fiscales) et
d'inciter les promoteurs à investir en matière d'infrastructure dans les zones de développement
régional. A long terme, le ministère espère donner aux régions les moyens d'être compétitives entre
elles, et de développer leurs potentiels pour s'inscrire dans l'économie mondiale. « Nous souhaitons
que chacune fasse le maximum pour attirer les investisseurs », explique Hamza Lakhoua.www.maghrebemergent.info

Exportations vers l'UE du Textile-habillement La Tunisie devance le Maroc

Selon la dernière lettre de veille économique du Cercle euro-méditerranéen des dirigeants textilehabillement
(CEDITH) publié par le site investir-en-tunisie.net, les exportations tunisiennes
d’habillement vers l’UE se sont établies à 1,69 milliard d’euros, à fin août 201 contre 1,6 milliard au
cours de la même période de 2010.
De ce fait, la Tunisie devance le Maroc (3è fournisseur méditerranéen selon le site) dont les
exportations ont atteint 1,6 milliard d’euros contre 1,43 milliard pour les huit premiers mois de 2010.
“Sa part (du Maroc) dans les importations totales européennes stagne à 3,5 %”, écrit encore investiren-
tunisie.net.
La note du CEDITH précise que les exportations d'habillement de la Turquie se sont améliorées de
10,3% et sa part dans les importations totales est estimée à 12,6% à fin août 2011. La Tunisie,
second fournisseur méditerranéen de l'UE, selon la même source, a vu ses exportations évoluer de
+6% et sa part est de 3,7%.
Par rapport aux prix des vêtements importés par le marché européen, la situation varie selon les
principaux fournisseurs, souligne La note du CEDITH. Alors que certains comme ceux de la Tunisie et
du Maroc ont stagné, ceux d'autres fournisseurs se sont envolés: Turquie (+13,2 %), Bangladesh
(+23%), Inde (+21,3%), Pakistan (+21%) et de la Thaïlande.www.aufaitmaroc.com

BCT : les paramètres au rouge

Tunis (TAP)- Le Conseil d’Administration de la Banque Centrale de Tunisie (BCT), réuni, mercredi, à
Tunis, a passé en revue l’évolution de la situation économique nationale enregistrée au terme de la
première moitié du mois de novembre 2011, qui a été marquée par la poursuite d’un climat
d’attentisme après l’achèvement du processus électoral.
Sur le plan international, le Conseil a examiné les répercussions de la crise de la dette souveraine dans
les pays de la zone euro et ses retombées négatives sur les relations économiques avec la Tunisie.
Il a noté, à cet égard, la poursuite des pressions sur l’activité économique, notamment, la lenteur du
rythme de la croissance, le ralentissement des exportations, le recul des recettes touristiques et la
contraction de l’investissement tant intérieur qu’étranger.
Ces évolutions se sont traduites au niveau des paiements extérieurs par un accroissement du déficit
courant qui a atteint 5,7% du PIB à la fin du mois d’octobre de l’année en cours.
En conséquence, le niveau des réserves en devises a continué à diminuer novembre, atteignant
10,551 MD, soit 114 jours d’importation contre près de 5 mois au terme de l’année écoulée.
Sur le plan monétaire, la liquidité bancaire s’est resserrée davantage au mois de novembre, ce qui a
nécessité une intervention accrue de la Banque Centrale afin de permettre au système bancaire de
poursuivre le financement des entreprises comme le reflète la progression de 11,8% des concours à
l’économie durant les dix premiers mois de l’année alors que les dépôts auprès des banques n’ont
augmenté que de 3,6%. Aussi, le taux moyen du marché monétaire s’est-il situé à 3,25% au 13
novembre, contre 3,32% en octobre. Pour ce qui est de l’évolution des prix, le Conseil a enregistré,
depuis le mois d’août dernier, une accélération de l’inflation qui atteint 3,4% à la fin du mois d’octobre
2011 en raison, notamment, de la persistance des tensions sur les prix d’un certain nombre de
produits alimentaires.
A la lumière de ces évolutions, le Conseil d’Administration a décidé de maintenir inchangé le taux
d’intérêt directeur de la Banque Centrale de Tunisie et a recommandé de suivre de près l’évolution de
la crise financière en Europe et son impact sur l’économie tunisienne surtout que plusieurs indicateurs
reflètent la fragilité de la situation économique. Ceci rend plus difficile la réalisation, en 2011, d’une
croissance positive dans un contexte où la marge d’intervention de la politique monétaire pour
appuyer l’activité économique est devenue limitée.

Tunisie: La crise de la zone euro ne sera pas sans effets sur l'économie tunisienne (OCE)

TUNIS (TAP) - "La crise économique de la zone euro aura certainement des retombées sur l'économie
tunisienne et sur nos échanges commerciaux avec les pays de l'UE", a estimé M. Lotfi Khedhir,
directeur de l'Observatoire du Commerce Extérieur (OCE) au ministère du Commerce et du Tourisme,
dans un entretien accordé à la TAP.
Les échanges commerciaux de la Tunisie dépendent à 80 pc de la demande européenne alors que les
entreprises off-shore installées dans le pays assurent 20 pc des emplois (environ 320 000 personnes).
La Banque Centrale Européenne (BCE) avait déjà révisé à la baisse, dans son rapport publié le 10
novembre 2011, la croissance économique dans la zone euro pour l'année 2011, à 1,5 pc contre des
prévisions initiales de 2 pc, ce qui se traduira, selon M. Khedir, par une baisse de la demande sur les
produits tunisiens.
La crise de la zone euro n'a pas épargné les principaux partenaires économiques de la Tunisie dont les
taux de croissance ont été revus à la baisse. Il s'agit notamment de la France, premier partenaire du
pays, dont le taux de croissance ne devrait pas dépasser 1,6 pc à la fin 2011, l'Italie (0,5 pc) et
l'Espagne (0,7 pc). L'Allemagne s'attend, au contraire, à un taux de croissance plus élevé de 2,9 pc.
Dans cette conjoncture, la croissance des exportations européennes ne dépassera pas, selon les
prévisions, 6,1 pc en 2011 et 3,4 pc en 2012. Pour les importations de la zone euro, leur croissance
est estimée à 4,8 pc, en 2011 et à 3 pc en 2012.
// Les éventuels impacts sur l'économie tunisienne//
Evoquant les répercussions éventuelles sur les échanges commerciaux entre la Tunisie et ses
partenaires de l'UE, M. Khedhir a souligné qu'"il faut s'attendre à tous les scénarios", d'autant plus
que les intentions concernant les grandes commandes ont sensiblement baissé.
En parallèle, le consommateur européen, touché par la crise, a changé de comportement et devenu
plus "prudent". Ceci explique la baisse du volume des ventes du commerce de détail, selon le rapport
de la Banque centrale européenne (mois de novembre).
Jusqu'à fin octobre 2011, les résultats du commerce extérieur en Tunisie ont fait ressortir une baisse
du rythme de croissance des exportations tunisiennes vers les pays de l'UE. Celles-ci sont passées de
20,9 pc au cours du premier semestre à 15 pc fin octobre. Les exportations nationales sur le marché
français ont chuté de 33,9 pc à 20,5 pc tandis que celles destinées au marché allemand sont passées
de 12,5 pc à 10,7 pc.
La baisse a été plus importante sur le marché espagnol, où nos ventes sont passées de 27,3 pc à 4,6
pc.
Alternatives pour faire face à la crise
Selon M. Khedir, la Tunisie devrait se tourner vers ses voisins pour faire face à cette crise et minimiser
les impacts sur son économie. A cet effet, elle devrait mieux exploiter sa proximité géographique pour
accroître et diversifier ses exportations vers les marchés maghrébins, notamment, celui libyen.
La Tunisie gagnerait, aussi, à renforcer ces liens avec les pays de l'Afrique sub-saharienne et à réviser
ses stratégies de positionnement sur ces marchés, a-t-il souligné, appelant également à tirer un
meilleur profit du Système Général de Préférences (SGP) adopté, récemment, par le Congres
américain, pour développer ses ventes sur les USA.
Le responsable a, aussi, recommandé d'encourager la consommation de produits locaux pour booster
l'activité économique et commerciale, mettant l'accent sur la nécessité d'améliorer, à cette fin, la
qualité de la production nationale.
Sur un autre plan, M. Khedhir a appelé à conférer davantage d'intérêt à la veille stratégique et à la
prospection de marchés. "Ces démarches aideront certainement à prendre les meilleures décisions au
moment opportun", a-t-il conclu.

Marchés des capitaux et nouveaux défis de l’économie tunisienne

C’est le thème du prochain congrès du Forex Club de Tunisie, le 3 décembre prochain à Tunis. Les
participants à cette rencontre, composés d’institutionnels, spécialistes des questions de finance et
autres Tunisiens exerçant à l’étranger, tenteront de répondre à la problématique suivant: “Comment
les marchés des capitaux pourront-ils contribuer à relever les défis majeurs du financement de
l’économie tunisienne et répondre à la demande des investisseurs et aux aspirations du peuple
tunisien?“, indique un communiqué.
Pour le président de l’association Forex Club de Tunisie, Houssein Mouelhi, le congrès de cette année
a deux objectifs «… entamer les réformes dont notre économie a fortement besoin, et permettre aux
Tunisiens à l’étranger de faire la connaissance de leurs confrères en Tunisie et de développer avec
eux des synergies utiles».
A noter que l’association Forex Club de Tunisie a été fondée par un comité de banquiers de la place
en 1975 et regroupe des cambistes et des cadres des directions des opérations internationales des
banques. Elle vise essentiellement à promouvoir, rationaliser et améliorer les techniques du métier de
cambiste. Parmi ses réalisation, l’introduction en Tunisie de la formation de l’International Cambist
Association à laquelle une cinquantaine cambistes et cadres des back-office des salles des marchés se
sont déjà vus décerner le diplôme de cette association, considéré comme un «passeport» pour les
marchés des capitaux internationaux.www.webmanagercenter.com

Des pistes pour relancer le développement régional en Tunisie

Mithak, une association de développement dont le siège est à Béja, a organisé, récemment, une
rencontre à la Maison de la Culture de Amdoun à laquelle ont assisté des personnes appartenant à
différentes catégories sociales et socioprofessionnelles : agriculteurs, fonctionnaires, commerçants,
lycéens et étudiants.
Le but de cette rencontre était de présenter les problématiques du développement économique dans
le gouvernorat de Béja et de proposer quelques solutions pour lever les contraintes l’entravant.
Trois présentations étaient au programme : une première sur la gestion des ressources naturelles
dans ledit gouvernorat, qui a mis l’accent sur le développement de secteurs alternatifs tels que l’écotourisme.
Une deuxième présentation a porté sur le développement agricole et régional et a démontré
la nécessité de lier les politiques de l’emploi à des secteurs économiques prioritaires et spécifiques. La
troisième, qui a recensé les terres domaniales présentes dans le gouvernorat de Béja, a proposé
d’allouer ces terres aux techniciens et jeunes diplômés de l’enseignement supérieur agricole dans
l’objectif de créer des emplois et, ceci, après avoir défini une superficie moyenne à attribuer.
La délégation de Amdoun est caractérisée par un relief accidenté, une pression démographique élevée
sur le foncier, des exploitations de petite taille très morcelées avec un parcellaire très dispersé et une
croissance démographique négative.
Le deuxième bassin laitier de Tunisie
Dans cette délégation, l’activité principale est l’agriculture ; il existe, une pluviométrie élevée et des
sols de bonne qualité. Un élevage bovin laitier de race importée et de race croisée, dont l’alimentation
est basée sur les fourrages verts et secs produits localement, et rentable, s’est développé dans la
cadre de la petite exploitation familiale, notamment grâce à l’installation de centres de saillie naturelle
et de centres de collecte de lait, après la mise en oeuvre de projets financés par la Banque Mondiale,
et aux incitations de l’Etat et politiques subséquentes de protection de la filière lait ; ces dernières ont
établi une taxe à l’importation de la poudre de lait, une subvention sur la collecte du lait et des
mesures d’encouragement pour la création de centres de collecte de lait privés. Ainsi, Amdoun est
devenu le deuxième bassin laitier de Tunisie, approvisionnant des industries laitières délocalisées par
rapport à la zone de production.
Malgré des perturbations causées par des joutes partisanes inopportunes, les questions soulevées
dans le débat qui a suivi les trois interventions ont fait ressortir trois éléments essentiels qui,
combinés, déterminent le développement économique et agricole de Amdoun, dépassent largement le
cadre de cette délégation et peuvent alimenter le débat national à mener sur le développement
régional.
Le morcellement des terres
Le premier élément est relatif à la contrainte principale entravant le développement agricole à
Amdoun qui est le morcellement des terres. La superficie des exploitations agricoles ne dépasse pas
dix hectares, et dans la plupart des cas, les exploitations sont constituées de plus de dix parcelles de
très petite superficie. Cet état de fait grève leur rentabilité notamment à cause des dépenses élevées
à engager pour la préparation du sol et provoque la dégradation et l’érosion des sols du fait du mode
d’héritage prédominant qui consiste à attribuer à chaque héritier des parcelles de largeur réduite,
orientées dans le sens de la pente et couvrant les étages agro-écologiques différenciés (plaine et
montagne). Un remembrement des terres agricoles est impératif pour sauvegarder le patrimoine
foncier et pour créer des exploitations viables, rentables et génératrices d’emploi. Ce remembrement
sera, relativement, aisé dans la délégation de Amdoun car les exploitations présentent les mêmes
caractéristiques, ont des niveaux de revenu comparables et les groupes sociaux présents sont
homogènes. Le remembrement peut être réalisé par zone agro-écologique en mettant en oeuvre des
mécanismes de compensation pour les exploitations qui bénéficieraient de parcelles dans la zone la
plus haute et la plus érodée.
Le vieillissement de la population rurale active
Le deuxième élément concerne le vieillissement de la population rurale active. Le solde migratoire et
la croissance démographique de la délégation de Amdoun sont négatifs. Les jeunes sont en train de
quitter massivement cette délégation et se désintéressent de plus en plus de l’activité agricole parce
que les ressources générées par les exploitations ne suffisent pas à assurer la survie des exploitants et
de leurs enfants notamment à cause du morcellement du foncier. Ils vont chercher des opportunités
d’emploi dans les grandes villes ou dans d’autres régions. Si les problèmes structurels de l’agriculture
que sont le morcellement du foncier et le manque de financement ne sont pas résolus, des
délégations entières à l’instar de celle de Amdoun, constituées d’exploitations familiales de petite
taille, vont se vider, à moyen terme, de leur force de travail et l’activité agricole va disparaître, malgré
l’existence de ressources en eau et en sol à exploiter.
L’inexistence de services de proximité
Les agriculteurs, commerçants, fonctionnaires présents dans la salle lors de cette rencontre ont
fortement insisté sur l’inexistence de services de proximité dans la délégation de Amdoun, et
notamment sur l’absence de recette fiscale. Cela semble anodin mais cet élément déterminant appelle
à une réflexion plus large sur le développement et ouvre la voie à un véritable débat sur le
développement local et la décentralisation.
L’absence de recette fiscale à Amdoun signifie que la population originaire de cette délégation va
payer ses impôts à Béja. Il n’y a pas de rentrées fiscales, gérées par une instance locale, qui
permettraient de financer des projets d’intérêt collectif ou de développement dans les secteurs de
l’agriculture, des travaux publics, de l’éducation…
Le nombre limité de banques dans le chef-lieu de la délégation freine l’épargne et les investissements
au niveau local dans l’ensemble des secteurs. Il est impératif que tous les acteurs privés et publics, à
l’instar de la Banque nationale agricole (Bna) qui possède une agence à Amdoun, contribuent au
développement local dans des zones marginales. Pour cela, autant les banques commerciales que les
banques étatiques doivent développer des produits financiers adaptés aux réalités et à l’activité
économique de ces zones.
Relancer une activité agricole rentable et productive dans les zones où il existe un potentiel et qui sera
la base du développement de petites industries alimentaires génératrices d’emploi au niveau local,
instaurer des instances locales chargées de gérer la fiscalité locale, mettre en oeuvre des projets
d’intérêt public prioritaires, et offrir des services de proximité étatiques et/ou privés indispensables au
financement et à la dynamisation de l’activité économique sont les points d’achoppement d’un
développement local et régional équilibré et équitable.www.kapitalis.com

L’ONTT dément l’annulation des réservations des touristes européens

Habib Ammar, directeur général de l’Office National du Tourisme Tunisien (ONTT) et Mohamed Ali
Toumi, président de la Fédération Tunisienne des Agences de Voyages (FTAV), ont démenti
l’information qui circule depuis quelques jours relative à l’annulation des réservations effectuées par
des touristes européens qui programmaient de visiter la Tunisie.
Ce démenti intervient suite à la diffusion par plusieurs médias de l’information relative à l’annulation,
par les agences de voyages européennes, des réservations faites par des touristes européens qui
programmaient de visiter la Tunisie à l’occasion des fêtes de fin d’année et leur orientation vers la
Grèce.
Les médias ont expliqué cela par une tentative du G20 de Sauver l’économie de ce pays menacée
d’effondrement. En marge de sa participation à la session de formation internationale sur “les
politiques de consolidation du secteur touristique”, M. Ammar a mis l’accent, lundi, sur l’importance de
rassurer les professionnels du secteur, d’autant que les représentations de l’ONTT dans les capitales
européennes, ainsi que les grandes agences de voyage, notamment allemandes et françaises, ont
démenti ces informations.
Il a fait savoir que le secteur commence à connaître une certaine amélioration, comme l’indique le
recul de la baisse des entrées touristiques de 75% en début de l’année, à 33% actuellement.
Pour M.Toumi, le plus important aujourd’hui est de transmettre un message clair aux principaux
marchés émetteurs de touristes en les rassurant “que la victoire du mouvement Ennahdha aux
élections de l’Assemblée constituante ne touchera en aucun cas au tourisme tunisien, comme l’a
confirmé le parti à plusieurs reprises”.www.tixup.com

Economie tunisienne : Ennahdha veut revoir "le plan jasmin"

Ridha Saïdi, responsable du bureau économique d’Ennahdha, a indiqué que son parti allait revoir "le
plan jasmin" proposé par le gouvernement de transition et dont le coût est estimé à 125 milliards de
dinars sachant que 70% proviennent de l'épargne nationale et 30% des dettes extérieures. Le CPR,
pour sa part, refuse intégralement ce plan, précise-t-il.
M. Saïdi a déclaré qu’«on ne peut pas hypothéquer le pays et les générations futures». Ce que veut
modifier Ennahdha dans ce plan, c’est la partie relative aux dettes extérieures qui est excessive, selon
sa vision. «Nous payons autant pour la dette et l’intérêt de la dette : c’est beaucoup». La Grèce est
l’exemple vivant de ce qui peut arriver avec un fort endettement, poursuit-il.
Dans son plan économique, Ennahdha favorise, plutôt, les apports intérieurs du pays notamment
l’épargne nationale outre (avec une moindre importance) les apports extérieurs des IDE. Le parti veut
recourir, en dernier lieu, à l’emprunt surtout que pour l’instant la Tunisie ne fait pas l’unanimité chez
les agences de notation qui ont revu ses notes à la baisse. De ce fait, quand la Tunisie recourt au
marché international pour emprunter et vu qu’elle représente un financement risqué (à cause de ces
notations), le taux d’intérêt devient plus élevé.www.businessnews.com.tn

Pour une meilleure coopération université-entreprise en Tunisie

Ce forum, organisé dans le cadre de la Semaine Mondiale de l’Entrepreneuriat et du programme
d’appui à la Qualité, s’inscrit dans le cadre de la réforme prévue au niveau du système éducatif en
général et de l’enseignement supérieur en particulier. Ses travaux porteront sur l’impératif de favoriser
la synergie entre l’université et son environnement économique.
«En effet, les universités ont plus que jamais besoin de s’ouvrir sur leur environnement socioéconomique
à travers des échanges soit avec d’autres établissements nationaux ou internationaux soit
avec les entreprises privées ou publiques. Ces échanges permettent de suivre de près l’évolution de
l’environnement et de rester cohérent avec les nouvelles exigences du marché de l’emploi», lit-on
dans la note de présentation du forum. On annonce la participation de Yazid Skandrani, Pdg de Seca,
Slim Khalbous, directeur de l’Ihec Carthage, Tahar Abdessalem, professeur à l’Ecole polytechnique de
Tunisie, Najla Romdhane, chargée de mission cabinet du ministre, coordinatrice du projet d’Appui à la
réforme de l’enseignement supérieur, Slim Zghal, DG Altea Packaging, Houssein Mouelhi, DG Amen
Bank, Adel Grar, Pdg Amen Invest et Président de l’Aib, Nourredine Jellali, directeur de la Rénovation
des programmes et de la Pédagogie au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche
scientifique, Chedly Souga, secrétaire général du Syndicat des établissements de l’Université de
Carthage, Sana Ghenima, Pdg Sanabyl, Marjène Gana, directeur de l’Institut supérieur de commerce
et de comptabilité de Bizerte, Dhafer Ayari, président Junior Entreprise à l’Ihec Carthage, Mahmoud
Ben Brahem, Club des Futurs Entrepreneurs de l’Insat, Douja Gharbi, Pdg Royal Tapis et viceprésidente
de Connect, Naoufel Ben Rayana, DG Express FM, Maher Ben Salem, gérant Benka-Kee
Job, Holger Kuhle, responsable de la composante entrepreneuriat Giz, et Khaled Elloumi, responsable
du Centre d’Innovation et de Développement.www.kapitalis.com