vendredi 18 mars 2011

Il était une fois en Tunisie…une Révolution différente !


Malgré les grandes manifestations que vivent les pays arabes dans cette période de crise, la situation de la Tunisie est toute différente ; les déprédations ont été mineures et la sécurité est « presque » partout rétablie.
Selon « valeursactuelles.com », la Révolution du 14 janvier a causé un ralentissement de l’activité, tension sociale, instabilité politique… Malgré tout, les entreprises françaises sont encore présentes en Tunisie.
En fait, certaines entreprises françaises voient leur chiffre d’affaires directement affecté par le ralentissement de l’activité économique : les touristes ont choisi d’autres plages pour parfaire leur bronzage, laissant les hôtels vides. Les donneurs d’ordres, dans l’automobile et le textile, ont vite fait de se tourner vers d’autres fournisseurs si les livraisons sont ralenties ou entravées. Cependant, « ils reviendront, car ces ateliers sont efficaces, notamment en matière de contrôle-qualité. Mais en attendant… », rapporte la même source.
D’un autre coté, à l’ère de Ben Ali, certaines entreprises françaises sont touchées dans leur organisation capitalistique ; elles ont été obligées d’avoir un partenaire tunisien. Aujourd’hui nationalisée de fait, cette part de capital restera-t-elle entre les mains de l’État tunisien ? Sera-t-elle revendue ? On n’en sait encore rien.
En effet, demain, ce sont d’autres problèmes qui se profilent, et ils pèsent d’autant plus lourd que les entreprises françaises sont nombreuses ; sur le pourtour méditerranéen, 3 000 sociétés françaises emploient environ 300 000 salariés. Les financements bancaires français y atteindraient la somme de 36 milliards d’euros, et les projets foisonnent.
C’est pour ces raisons, l’œil fixé sur les courbes avantageuses des économies maghrébines, que Pierre Lellouche, secrétaire d’État au Commerce extérieur, en devient presque lyrique : « Restez pour aider les peuples qui ont conquis leur liberté, et restez pour continuer à faire de bonnes affaires », s’écrie-t-il, s’adressant aux entreprises françaises.
Par ailleurs, lors de sa visite à Paris la semaine dernière, Mehdi Houas, ministre tunisien du Commerce et du Tourisme, s’est montré tout aussi encourageant: « Nous sommes maintenant dans un État de droit, les entreprises vont pouvoir construire avec plus de sérénité… »

Meriem.KH

Tunisie : Le secteur ICC maintient le cap


Le secteur du cuir et de la chaussure a pu maintenir le cap et retrouver son chemin avec des réalisations performantes en dépit des perturbations survenus ces deux derniers mois suite à la Révolution. Ces nouvelles rassurantes proviennent du centre national de cuir et de la chaussure qui a publié sa lettre économique du commerce extérieur pour le mois de février 2011.
Avec 159,4 MDT à l’exportation et 81,6 MDT à l’importation, la balance commerciale du secteur ICC affiche au terme des 2 premiers mois 2011 un taux de couverture des exportations par les importations de 195,3 %. Par ailleurs, grâce aux exportations de chaussures complètes et tiges de chaussures, le solde commercial a atteint 77,8 MDT, alors que les filières cuirs, peaux, pelleterie et accessoires et composants ont enregistré respectivement des soldes négatifs de -37,7 MDT et -15 MDT.
Au cours des mois de janvier et février 2011, les exportations du secteur ont atteint 159,4MDT. A elle seule, la filière chaussures complètes a participé à hauteur de 62,4 % des exportations globales soit 99,5 MDT. Suivent les tiges avec 31,3 MDT soit 19,6 % du total des exportations, les sacs à main avec une part de 4,8 % et une valeur de 7,7 MDT, et les cuirs peaux et articles de pelleterie avec un montant de 7,1 MDT soit 4,5 %. Ces quatre produits dominent les exportations du secteur, avec 91,3 % des exportations globales.
Les importations ont enregistré une très légère hausse de 0,7 % par rapport à 2010 pour passer de 81 MDT à 81,6 MDT.
Les produits de base importés sont les cuirs, peaux, pelleterie, accessoires, composants et tiges de chaussures. L’importation de ces produits représente 91 % des importations globales du secteur, soit respectivement 44,8 MDT, 17 MDT, et 12,5 MDT. Viennent tout juste derrière les autres ouvrages en cuir avec 2,9 MDT et les chaussures complètes avec 2 MDT.

Khadija Taboubi

lundi 14 mars 2011

Tunisia IT annonce la 3ème édition de « MobileExpo 2011

Fort de son expérience dans l’organisation des événements professionnels en Tunisie, Tunisia IT organise les 4 et 5 Mai 2011, au Pôle Technologique El Ghazala, le 3ème Salon Professionnel des Technologies & des solutions de la Mobilité en Tunisie, « MobileExpo 2011 ».
Mobile Expo est l’unique manifestation en Tunisie qui offre l’opportunité de regrouper les principaux opérateurs mobiles, fournisseurs et propriétaires de contenu mobile. Ce rendez-vous incontournable sera également l'occasion pour les participants de s'ouvrir sur les dernières nouveautés enregistrées dans le domaine des technologies de la mobilité en Tunisie notamment dans les domaines de la Téléphonie, multimédia, monétique, e-banking, marketing mobile, m-commerce, réseau, bureau mobile, les terminaux mobiles, les applications mobiles…
Cette manifestation, qui sera organisée durant deux jours, regroupera des sociétés tunisiennes et internationales œuvrant dans le secteur des technologies mobiles. Une soixantaine d’exposants et 2000 visiteurs prévus.

mercredi 9 mars 2011

Tunisie : Merck Serono maintient ses plans de développement


Merck Serono,  la division biopharmaceutique du groupe Allemand Merck KGA, leader au Maghreb dans  nombre de domaines thérapeutiques spécialisés est actuellement le seul dans le secteur ayant décidé d’installer en Tunisie une filiale régionale pour gérer ses activités sur plus de 30 pays en Afrique.
 Il vient d’annoncer  la poursuite de son engagement pour l’année 2011 notamment en faveur du développement de la formation professionnelle, de l’éducation et du transfert de compétences à travers son programme « Excellence Academy ».
Initiée en Tunisie dans le domaine de la fertilité, cette plate-forme d’apprentissage unique offre des modules théoriques et des stages pratiques aux gynécologues et professionnels de la santé impliqués dans le traitement de l’infertilité. Cette année, l’ouverture des sessions 2011 a donné la priorité à la zone sud de la Tunisie afin d’encourager le partage des connaissances et renforcer le réseau des jeunes gynécologues souhaitant développer leurs compétences et maitriser les nouvelles techniques. Près de 40 spécialistes de cette région se sont donnés rendez-vous à Sfax les 4 et 5 mars 2011 pour rencontrer d’éminents professionnels autour d’une session traitant de la stimulation ovarienne, du protocole de fécondation ainsi que de l’infertilité masculine, une thématique encore sensible.
 « Avec un budget annuel de plus d’un milliard d’euros consacré à la Recherche et Développement, nous sommes conscients que le domaine médical nécessite une continuité dans ses activités. Nous sommes heureux de constater les remontées positives des gynécologues, favorables à la reprise des sessions du programme Excellence Academy Fertility. Cela soutient notre engagement pour développer le réseau d’alliance et garantir un flux constant d’innovation dans le traitement de l’infertilité en Tunisie » a déclaré le Dr. Karim Ben Dhaou, Directeur Général de Merck Africa.
 Le transfert de compétences reste un élément essentiel de la politique de la société qui continue de renforcer ses partenariats avec les sociétés savantes, les centres indépendants et les institutions scientifiques.
Source : african manager

Tunisie: Un changement d’échelle dans les investissements dédiés à la maîtrise de l’énergie


Dans le cadre du renforcement de la coopération entre la France et la Tunisie, exprimé par Nathalie Koscuisko-Morizet, Ministre de l’Écologie, du Développement Durable, des Transports et du Logement lors de son déplacement les 6 et 7 mars, Philippe Van De Maele, Président de l’ADEME, renouvelle le partenariat qui lie depuis 2003, l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie à son homologue tunisien, l’ANME en matière d’énergie renouvelable et d’efficacité énergétique.
Dans le prolongement des actions menées jusqu'à présent, le nouveau mémorandum de coopération permettra d’accompagner, avec l’Agence Française de Développement notamment, un changement d’échelle dans les investissements dédiés à la maîtrise de l’énergie à l’horizon 2030 et ce, afin d’atteindre les objectifs que la Tunisie s’est fixés.
Ce partenariat porte essentiellement sur le renforcement des capacités de l’agence tunisienne de l’énergie, l’ANME, assortie d’applications pilotes, dans de différents domaines tels que la promotion de l’efficacité énergétique à travers la mise en place d’un label de performance énergétique des bâtiments, un secteur qui représente 49 % de la consommation d’énergie finale, l'optimisation de la consommation d’énergie dans le trafic de marchandises, comme dans le transport maritime et l’actualisation des indicateurs d’efficacité énergétique et d’émissions de gaz à effet de serre à l’échelle nationale et par secteur.
Dans ce cadre, il s’agit notamment d’intensifier l’essor des énergies renouvelable pour passer d’un parc de 123 000 m² en 2004 à 740 000 m² en 2012 - en appui à la mise en oeuvre du plan solaire tunisien, au travers, notamment, la certification des chauffe eau solaires, l’application du dispositif de « garantie de résultat solaire », la réalisation de guides pratiques ou encore la formation d’experts, ainsi que la promotion de projets pilotes tels que des opérations collectives de climatisation/chauffage/eau chaude sanitaire solaires dans des établissements hôteliers, en particulier sur l’île de Djerba.
Finalement ce projet tend à améliorer l’information et la communication via le développement des « Points d’Information sur la Maîtrise de l’Energie » (PIME) ; près de 100 PIME ont déjà été créés au sein des agences locales de la Société Tunisienne de l’Electricité et du Gaz (STEG), afin de sensibiliser le public et de relayer les campagnes d’information de l’ANME. Il s’agit d’une adaptation des « Espaces Info->Energie » mis en place en France par l’ADEME.

Bientôt, un nouveau projet d'écotourisme dans le sud tunisien


« Les tunisiens ont besoin des français, notamment après la crise qu’a connue le pays depuis plus de deux mois », a déclaré au « aisnenouvelle.fr » le Chaunois Gérard Culpin, qui a vécu la révolution tunisienne sur place.
Selon lui, le meilleur moyen d'aider la Tunisie c'est l’investissement. Dans ce cadre, il a exprimé son intention d'ouvrir un bureau de service touristique dans les régions sud du pays (Kairouan et Tozeur), outre Marrakech et Ouarzazat au Maroc. Il s'apprêtait à lancer son agence qui s'articule autour d'une nouvelle manière de voyager (l'écotourisme, le tourisme solidaire ou équitable) dans le sud de la Tunisie quand il a subi l'onde de choc de la révolution.
Il s'explique « je préfère le terme voyageurs aux touristes car il s'agit de proposer une alternative au tourisme de base, balnéaire, de sortir des grands axes classiques pour se rapprocher des habitants. Ce qui permet de mieux comprendre leur mode de vie… ».
« Bref, mon projet a donc été stoppé par les événements, j'ai connu les foyers de contestation au plus fort de la crise mais il n'y avait pas de menace sur les étrangers, la révolte était bien ciblée sur le clan Ben Ali », a-t-il précisé.
Gérard Culpin avoue n'avoir jamais connu un sentiment de peur, c'est pour cela qu'il n'a pas rejoint le flux de touristes qui quittaient précipitamment le pays.
Aujourd'hui, il souhaite poursuivre son projet, persuadé que l'écotourisme a un avenir, notamment en Tunisie, « pays qui a des liens historiques très forts avec la France mais qui est actuellement en mutation ». « Il faut comprendre leur volonté d'émancipation, de démocratie. Les Européens, et les Français, n'ont pas à avoir peur des Tunisiens, bien au contraire, leur message est de dire on a besoin de vous. A nous de leur envoyer un message de solidarité. Ils sont 300 000 Tunisiens à vivre du tourisme, deuxième richesse du pays après la pêche et l'agriculture, plus de 60 % de la population a moins de 25 ans, ils nous attendent » a indiqué Gérard.
En attendant que la Tunisie se stabilise au niveau politique, il a commencé la prospection en France : « pour l'heure, je garde la philosophie de mon projet, mais je vais m'adosser sur plusieurs agences de voyages que je connais bien et qui ont pignon sur rue dans le sud tunisien et marocain.

lundi 7 mars 2011

BEI : 3,6 Milliards de dinars pour le financement de projets prioritaires en Tunisie dont 500 millions de dinars pour l’accompagnement, la création et le développement de petites et moyennes entreprises (PME)

Un financement de 1,87 milliards d'euros (plus de 3,6 milliards de dinars), est mis à la disposition de la Tunisie par la Banque européenne d'investissement (BEI), après évaluation des besoins prioritaires du pays a annoncé jeudi à Tunis, M.Philippe de Fontaine Vive, vice-président de la Banque.

Tenant une conférence de presse au terme de sa visite en Tunisie (2 et 3 mars courant), il a affiché la volonté d'accompagner la transition démocratique en Tunisie, précisant que les priorités fixées portent en particulier, sur l'accélération des décaissements des fonds, 1 milliard d'euros (environ 2 milliards de dinars) déjà alloués en 2009 et 2010 aux projets publics dans les secteurs de l'assainissement, de l'énergie et des infrastructures routières.

Il s'agit, en outre, d'accompagner la création et le développement de petites et moyennes entreprises (PME), à travers la mobilisation des lignes de crédit BEI auprès des banques et sociétés de leasing tunisiennes d'un montant de 260 millions d'euros (500 millions de Dinars). 
La BEI compte, également, soutenir moyennant 140 millions d'euros (soit 270 millions de Dinars), la construction de la nouvelle usine de Mdhila du Groupe chimique tunisien (GCT) en vue de consolider la position de ce groupe à l'exportation. Ce financement attend le feu vert de la commission européenne.

Cette institution va, encore, mobiliser une enveloppe de 160 millions d'euros (310 millions de Dinars), pour la mise en oeuvre d'un vaste programme de modernisation routière, accordant la priorité à l'infrastructure routière dans les régions de l'intérieur du pays.

Par ailleurs, la Banque européenne projette de financer à hauteur de 310 millions d'euros (plus de 600 millions de Dinars), plusieurs projets significatifs notamment dans les zones défavorisées: équipement des collectivités locales, PME, énergie (secteur du gaz).

M. De Fontaine Vive a précisé que les priorités fixées en concertation avec les autorités tunisiennes, ciblent les projets créateurs d'emploi et l'amélioration de la vie quotidienne des tunisiens.
Il s'agit, a-t-il dit, d'envoyer un signal clair aux investisseurs tunisiens et étrangers, signifiant que la nouvelle Tunisie est à même d'atteindre dès la fin de cette année et à partir de l'année prochaine, des taux de croissance plus dynamiques.

Il a indiqué qu'a travers la mobilisation de ces fonds, la BEI entend contribuer à une meilleure répartition des fruits du développement en Tunisie, notant que d'autres projets pourraient être financés en fonction des besoins exprimés par le gouvernement ou la société civile, dans les secteurs de la santé, de l'éducation ou de la formation professionnelle.

Le vice-président de la BEI a fait remarquer que les différentes structures européennes (agences spécialisées et bilatérales), conviennent toutes que le moment est venu de relancer la coopération avec la Tunisie.

La BEI est disposée à devenir la banque de développement par excellence de la Méditerranée et de la Tunisie, a-t-il affirmé.

Répondant à une question sur un éventuel plan Marshall pour la Méditerranée, il a affirmé qu'un plan de relance global de l'investissement est de nature à ouvrir de nouvelles perspectives en matière de création d'emplois et de répartition équitable des richesses.
Concernant l'Union pour la Méditerranée (UPM), le responsable européen a estimé que cette union est à réinventer, ajoutant que des premiers responsables européens ont, récemment, appelé à redynamiser cette structure, de manière à lui permettre de mieux accompagner les changements en cours dans la région.

Il a tenu à rendre hommage à l'attitude "extrêmement positive de la population tunisienne et particulièrement aux cadres des établissements publics qui continuent de travailler, en dépit des conditions qui règnent dans le pays".

Retour de Tunisie


Par Jean François Coustillière, consultant indépendant sur les questions méditerranéenne
Après un court séjour dans ce pays, que dire de la situation et de l’avenir, que dire aussi des réactions et ce qu’on pourrait attendre  tant de l’UE que de la France ? 

La première impression en arrivant pour la première fois après la révolution « du 14 janvier 2011 » dans ce pays où j’ai vécu et que je fréquente assez régulièrement peut se traduire par les traits dominants suivants :

- une fantastique volonté de s’exprimer et de profiter pleinement de cette libéralisation de la parole
- une anxiété face à l’avenir aujourd’hui incertain alors qu’il fut si longtemps prévisible, dans la sécurité mais aussi la contrainte
- une formidable aspiration à une situation socio-économique meilleure 
- une grande fierté d’avoir été ainsi à l’avant-garde  de la libéralisation arabe
- une très grande déception face à l’attitude de la France jugée fidèle à sa compromission avec l’ancien régime, au-delà de l’acceptable, et incapable de comprendre les enjeux
- une forte résignation vis-à-vis de l’UE manifestement pas consciente de l’importance des défis et des besoins à court terme. 

Si chacun en Tunisie s’exprime, du chauffeur de taxi à l’employé de banque, sans omettre l’universitaire et l’ancien ministre, c’est pour dire sa foi en l’avenir et sa fierté d’être tunisien, à la pointe  du progrès démocratique dans le monde arabe, mais aussi pour faire partager ses craintes face à :
  
- une insécurité jugée inquiétante
- un gouvernement soupçonné de soumission aux tenants de l ‘ancien régime 
- des actions de destructions imputées aux hommes de main de l’ancien régime ou aux voisins régionaux
- une absence de progrès immédiats. 

Une tâche lourde et délicate pour Caïd Essebsi

Il est bien difficile dans tout cela de faire la part des rumeurs et des fantasmes. L’instrumentalisation est partout et multiforme, de l’attribution du meurtre de ce prêtre en février aux islamistes avant d’en découvrir le mobile crapuleux, en passant par les doutes entretenus sur le devenir des membres des familles Ben Ali et Trabelsi supposés détenus, mais vis-à-vis desquels courent toutes les hypothèses.
 
Il est certain que ce type de situation est assez courant, historiquement, dans le prolongement des révolutions. Il est aussi la conséquence de la liberté d’expression et d’informations : les faits divers sont aujourd’hui connus, les avis divergents peuvent s’exprimer. 

La société découvre  la nécessité de filtrer, évaluer, critiquer des informations multiples, alors qu’elle était habituée à un politiquement direct imposé sans remise en cause possible. 

L’impression dominante est donc celle d’une très grande incertitude. Rien n’est gagné alors que tout  un chacun s’emploie à faire preuve d’optimisme. 

Le chef du gouvernement était excessivement contesté, il n’était plus en mesure d’exercer son mandat et avait d’ailleurs commis de nombreuses maladresses ; il est remplacé depuis le 27 février par M. Caïd Essebsi. Cet ancien ambassadeur et ancien ministre est un homme auquel son grand âge confère une très grande expérience sans lui enlever une pugnacité et une hauteur de vue rares. Il  possède des qualités exceptionnelles de détermination, d’attachement à la défense des intérêts de son pays et des compétences remarquables dans le domaine des relations internationales. 

Il s’engage dans une tâche lourde et délicate au service de son pays mais sera inévitablement contesté. 

Il appartient aux Tunisiens de se déterminer

Dans cette période agitée et troublée c’est la règle. Chacun ne voit que son intérêt immédiat : l’esprit de vengeance est présent, le désir de revanche est perceptible … de nombreux acteurs - qu’ils n’aient jamais quitté le pays, qu’ils reviennent d’exil ou se présentent subtilement comme des recours expérimentés après une carrière à l’étranger - ne sont pas tous légitimes aux yeux des Tunisiens qui ont eu à endurer les humiliations de l’ancien régime. 

Leurs liens avec les dirigeants de ce même régime sont d’ailleurs souvent patents et rien ne prouve qu’ils en soient aujourd’hui délivrés. 

Tout se sait en Tunisie et la société est extrêmement vigilante  vis-à-vis du risque de se faire confisquer « sa révolution ». Ses craintes ne sont pas infondées. Des ennemis de la « révolution du 14 janvier » rôdent en Tunisie comme autour d’elle.  Mais il est  indéniable que cette suspicion généralisée nuit fortement au redémarrage du pays. 

Il appartient aux Tunisiens, et  à eux seulement, de se déterminer. Ils en ont les moyens et les capacités. Aucune ingérence n’est légitime ni acceptable. 

Souhaitons que le nouveau Premier ministre sache conquérir la confiance de son peuple, répondre à ses attente notamment en matière de transparence et de liberté vis à vis des pressions des tenants de l’ancien régime et enfin sache rassembler les forces vives pour relancer l’économie. 

Une refondation des politiques

Mais alors quelle attitude pour la France, voire l’Union européenne ? 

Il est certain que l’évolution de la situation appelle à une refondation des politiques vis à vis de nos amis et partenaires du Sud et de l’Est méditerranéen. La ligne directrice devrait s’articuler autour de deux axes d’effort : soutenir les évolutions de ces sociétés qui sont parvenues par elles-mêmes à se libérer de leurs chaînes et écouter les besoins de ces pays nouvellement affranchis des autoritarismes qui sévissaient depuis leurs indépendances. 

Il convient pour cela de fixer un cadre et des outils.  
Il semblerait tout à fait approprié d’adopter le cadre du partenariat euro-méditerranéen, neutre et ouvert, placé sous la conduite des ministres des Affaires étrangères. 
Quant aux outils, ils doivent matérialiser le souci d’écoute des pays Sud et Est méditerranéens.  Il peut être envisagé, pour cela, de créer des instances de concertation entre Premiers ministres qui permettraient d’identifier les pistes de coopération répondant prioritairement aux attentes des partenaires. 

Il semble évident que l’aide est attendue en premier lieu sur le plan de l’emploi, puis de la sécurité alimentaire, voire de la ressource en eau. Mais comment faire pour répondre à ces enjeux dans un délai cohérent avec les besoins immédiats et les attentes des populations ? Seule une véritable concertation débouchant sur un partenariat  sincère pourra contribuer à apporter des réponses utiles. 
  
L’échec des révolutions entamées au Sud impliquerait un retour en arrière vers des autoritarismes laïcs ou religieux dommageables pour les pays concernés, mais tout aussi dommageables pour les pays du Nord. Spécifiquement pour leur  sécurité. C’est à ce titre que le succès de ces Révolutions constitue un véritable défi pour les pays occidentaux.
Source: econostrum

Tunisie: Face à la crise, comment donner une nouvelle dynamique au marché italien ?


La Tunisie a pris part du 17 au 20 février à la bourse internationale du tourisme de Milan. Ce salon est la plus grande exposition au monde du produit touristique italien qui rassemble la meilleure offre internationale. Il a attiré 155 000 visiteurs dont 108 500 professionnels représentant 152 pays dont la Tunisie. Mais ce marché italien est en perte de vitesse. Comment le redynamiser et impliquer plus les TO pour programmer la Tunisie?
Plusieurs professionnels tunisiens ont pris part au BIT de Milan, lieu de rencontre par excellence des acheteurs et décideurs avec les fournisseurs de l’industrie touristique à travers le monde. La présence des professionnels tunisiens dans BIT n’était pas une simple formalité touristique, le but premier est de favoriser la destination Tunisie et de convaincre les touristes à faire confiance aux produits touristiques tunisiens en cette période difficile. La crise bat son plein et ce salon est une bonne opportunité pour consolider les ventes sur l’Italie. Il s’agit, par conséquent, de donner une nouvelle dynamique à ce marché prometteur qui est classé en cinquième position au niveau des arrivées touristiques enregistrées en Tunisie. Les statistiques disponibles montrent que le marché italien ne cesse de chuter pour atteindre en 2010 son niveau le plus bas avec 354.127 entrées et 2.397.247 nuitées. Ce marché passe par des moments difficiles. L’ONTT ne fait rien pour le booster, en témoigne le stand tunisien au salon de Milan et les rendez-vous manqués du ministre du tourisme avec les tour-opérateurs. C’est pourquoi, il est temps de mieux se repositionner sur ce marché où le volume des voyages et potentiel à l’export du marché italien est de l’ordre de 17 millions de touristes, soit 30% de l’ensemble de la population, ce qui constitue une manne extraordinaire pour la Tunisie. Une nouvelle année commence difficilement sans visibilité mais nous devrons oublier les succès du passé et remettons les compteurs à zéro ! Il faut répartir de nouveau à la conquête de la clientèle italienne, continuer le travail de consolidation des acquis, relever les défis posés par la conjoncture actuelle. Chaque acteur du tourisme sait ce qu’il a à faire et quel rôle il doit jouer. Le plus important est de se mobiliser et d’être solidaire en cette période morose.
Ouvrir plus le ciel
Le marché italien n’arrive pas à décoller. L’aérien ne suit pas. Nos compagnies ne peuvent pas répondre à des demandes de TO au niveau de l’aérien. 80% du trafic se fait durant l’été de juin à septembre. Chose qui pénalise beaucoup l’aérien. Tunisair a une part de marché de 53%. Les autres compagnies du pavillon national en ont 24% et le reste est partagé entre 10 compagnies italiennes. Le trafic régulier est assuré uniquement par Tunisair. C’est pour cela qu’il est important et urgent d’ouvrir le ciel, d’encourager les compagnies low cost et multiplier les vols sur la destination. Un autre défi, revoir notre programmation en lits durant la haute saison. Les TO Italiens ne trouvent pas assez d’espaces pour loger leurs clients. Les mois de juin, juillet et août constituent les périodes des grandes entrées des italiens en Tunisie avec une concentration particulière durant le mois d’août. Et là, nos hôteliers trouvent de difficultés pour accueillir les 100 milles touristes en août. Il faudrait agir sur ce marché avec une stratégie marketing appropriée et ciblée et une augmentation de notre budget de promotion sur cette destination et surtout ne pas brader nos prix. Il ne faut pas paniquer car nous avons un bon produit qualité-prix.
Impliquer plus les TO italiens
Le plan de la relance du marché italien passe par l’implication des tour-opérateurs italiens. Or ces derniers semblent être en retrait si on les compare avec leurs homologues français ou britanniques qui ont fait du bon travail pour booster la destination. C’est pourquoi des actions doivent être mises en place, notamment à travers le référencement auprès de TO, tels que Alpitour et Sprintours. Les professionnels devront aussi bouger en préparant des actions promotionnelles avec les représentants des TO, encourager ces voyagistes qui ont des programmations pour avril pour avancer la date de la reprise, et se concerter avec eux pour des actions ponctuelles de relance tels que offrir la gratuité pour les enfants et organiser des voyages de presse et de mégatours. L’objectif de ces mesures est de renforcer l’image de la destination auprès des voyagistes et, par ricochet, pousser les distributeurs à prescrire la Tunisie à leur clientèle. Mais cela suffira-t-il à relancer la demande?

Une nouvelle distinction internationale pour l’huile d’olive tunisienne


Lors de la participation tunisienne au Salon des produits biologiques BIOFACH 2011 à Nuremberg en Allemagne, la société « CHO » s’est vue décerné un prix au concours organisé en marge du salon.
En effet, la « CHO » a présenté au concours 3 qualités différentes, dont deux d’entres elles ont été classées parmi les 10 premières huiles d’olive biologiques.
Cette entreprise qui a fait de l’exportation de l’huile d’olive conditionnée son cheval de bataille a réussi à relever les défis et à se positionner sur des marchés stratégiques à l’instar des marchés américain et russe.
Par ailleurs, la mise en place de système de traçabilité , l’obtention de la certification IFS ainsi que les stratégies environnementale et sociale mises en place sont venues renforcer les acquis de l’entreprise pour lui permettre d’augmenter ses parts de marchés et de saisir de nouvelles opportunités d’exportation notamment sur les marchés européen et arabe.
Notons dans ce cadre que BIOFACH 2011 a enregistré la candidature de 108 huiles d’olives proposées notamment par des entreprises italiennes, espagnoles et grecques, malgré cela la participation tunisienne à ce salon a été couronnée par une nouvelle distinction internationale pour l’huile d’olive tunisienne

Le chinois Shenzhen « CIMC-TianDa » investit 19 mD en Tunisie


Shenzhen CIMC Tianda Airports Support LTD plus connue sous le nom « CIMC-TianDa », filiale du groupe chinois « China International Marine Containers LTD» (CIMC), premier producteur mondial de conteneurs, s’installe en Tunisie.
En effet, le chinois a choisi la Tunisie afin d’investir 13.500.000 Dollars américains pour la fabrication et l’installation d'équipements des aéroports. Le Management de la société sera assuré par Monsieur Shun JIANG, nommé gérant statutaire de la société.
Cet investissement est un pas important afin de relancer l’activité économique en Tunisie et de réduire le taux de chômage. La Tunisie a besoin d’un tel investissement notamment dans cette période de crise que vit notre pays depuis plus de deux mois.
CIMC-TianDa en bref :
Shenzhen CIMC Tianda Airports Support LTD est une entreprise spécialisée dans la conception, développement, fabrication et installation d’équipement portuaire et aéroportuaire. C’est le 1er constructeur asiatique de passerelles télescopiques.
La stratégie de la société se base sur l’innovation technologique. En effet, la bonne gestion de la propriété intellectuelle classe la société au sommet de l’industrie dans les Etats-Unis et en Europe.

samedi 5 mars 2011

Banque européenne d’ivnestissement : plus de 600 millions d’euros de prêts supplémentaires pour la Tunisie

La Banque européenne d’investissement (BEI), l’organe financier de l’UE, a annoncé ce jeudi plus de 600 millions de prêt supplémentaires à la Tunisie, portant à 1,87 milliard d’euros le total des prêts octroyés à ce pays en 2011. Ces prêts serviront à répondre aux "besoins prioritaires des Tunisiens en matière de développement économique et social", a indiqué le vice-président de la banque, Philippe de Fontaine Vive, à l’AFP. L’UE va investir dans les infrastructures et les PME. Le 22 février, l’UE s’était dite disposée à prêter un montant de 6 milliards d’euros aux pays du Sud de la Méditerranée, sur une période de 2011-2013.
source: afrik

Réunion des ministres euro-méditerranéens de l’industrie en mai : le point sur l’emploi et la jeunesse après les soulèvements dans la région


La 8e réunion euro-méditerranéenne des ministres de l'industrie aura bien lieu à Malte, au mois de mai, en dépit des événements qui secouent actuellement la région. C’est ce qui a été décidé lors d'une réunion du Groupe de travail euro-méditerranéen sur la coopération industrielle. Cette décision montre que le processus de coopération industrielle est plus important et plus utile que jamais.

Les neuf pays méditerranéens partenaires étaient représentés au plus haut niveau lors de cette réunion du Groupe de travail organisée la semaine dernière à Bruxelles. Quinze États membres ainsi que des représentants d'associations professionnelles nationales et internationales y ont également participé. « Au vu des événements qui ont lieu actuellement sur la rive sud de la Méditerranée, la participation à cette réunion de tous les pays de l'IEVP-Sud est déjà un succès en soi. Elle souligne la poursuite d'un réel engagement à participer au processus de coopération »,peut-on lire dans un communiqué de presse de la DG Entreprises et industrie.

Les délégués des pays partenaires ont insisté sur le fait que la coopération industrielle n'avait jamais été aussi importante dans ce contexte, soulignant aussi la nécessité de renforcer les efforts communs en accordant une attention particulière à la création d'emplois et d'un avenir pour la jeunesse qualifiée du sud de la Méditerranée, deux priorités urgentes.

Cette réunion avait été organisée afin de préparer la 8e Réunion euro-méditerranéenne des ministres de l'industrie, qui aura lieu à Malte les 11 et 12 mai 2011. Les discussions porteront sur les quatre grands thèmes suivants :
· Promouvoir les partenariats et les investissements
· Améliorer l’innovation et le climat des affaires
· Préparer et conclure des ACAA (accords sur l’évaluation de la conformité et l’acceptation des produits industriels)
· Mobiliser le monde des affaires et l’encourager à mettre en œuvre des projets dans le cadre de l’Union pour la Méditerranée

Lors de l’examen du programme de travail provisoire pour 2011-2012 qui sera soumis à l’approbation des ministres à Malte, les participants à la réunion du Groupe de travail ont souligné qu'en raison des derniers événements dans la région et des attentes des jeunes, la priorité devrait être donnée à l'esprit d'entreprise, aux start-up, aux PME, au développement régional et à l'amélioration de la transparence, afin de promouvoir les investissements, notamment de la diaspora.

La coopération industrielle euro-méditerranéenne se déroule dans le cadre de la politique européenne de voisinage et de l’Union pour la Méditerranée. L’objectif est de rapprocher les politiques industrielles des deux rives de la Méditerranée afin d’aider les entreprises à s’internationaliser. Concrètement, les activités consistent en des échanges d’informations, de connaissances, d’outils et de bonnes pratiques, l'objectif étant d'améliorer le climat des affaires et de promouvoir l'esprit d'entreprise dans la région.
Source: enpi-info

vendredi 4 mars 2011

Accroissement de 10,0% de l'investissement déclaré dans l'Industrie durant le mois de janvier 2011.


Investissements déclarés dans l'Industrie en MD durant le mois de janvier 2010/2011
 Répartition par secteur
 
01 mois 1001 mois 11Evol en %
Total Industrie168,8185,610,0
  IAA42,372,872,1
  IMCCV31,036,116,5
  IME30,236,821,9
  ICH22,211,9-46,4
  ITH12,87,0-45,3
  ICC0,40,1-75,0
  ID29,920,9-30,1

 Répartition par objet
 
  Créations105,3132,726,0
  Autres63,552,9-16,7

 Répartition par régime
 
  Totalement exportateur61,179,730,4
  Autre que totalement exportateur107,7105,9-1,7

 Répartition par tranche
 
  Projets de 5 MD et plus57,881,440,8
  Projets de moins de 5 MD111,0104,2-6,1

 Investissement  à part. étrangère
 
 50,862,523,0
  Mixte24,113,6-43,6
 100% étranger26,748,983,1

 Répartition par région
 
  Régions de l'Est121,7113,7-6,6
  Régions de l'Ouest47,171,952,7

 Zone de développement régional
77,798,326,5
Source: Agence de Promotion de l'Industrie et de l'Innovation
Commerce Extérieur en MD (01 mois 2011)
ExportImportSolde
Total Industrie1 411,91 653,5-241,6
  IAA88,565,423,1
  IMCCV28,121,07,1
  IME564,9966,2-401,3
  ICH210,7231,4-20,7
  ITH375,4213,3162,1
  ICC75,241,633,6
  ID69,1114,6-45,5
Source: Institut National de Statistiques
Investissements déclarés dans les Services en MD durant le mois de janvier 2010/2011
01 mois 10
01 mois 11
Evol en %
Total Services55,269,225,4
  
 Répartition par régime
   
  Totalement exportateur4,46,343,2
  Autre que totalement exportateur50,862,923,8
 
 Investissement à part. étranger
   
 4,76,334,0
  Mixte3,34,639,4
 100% étranger1,41,721,4

  Répartition par région
 
 Région Est48,161,127,0
 Région Ouest7,18,114,1

 Services connexes à l'industrie
 
12,915,620,9
  Informatique2,11,8-14,3
  Etudes et conseils2,02,00,0
  Recherche0,00,1 -
  Maintenance des équipements1,21,0-16,7
  Transport 1,36,7415,4
  Formation Professionnelle0,50,50,0
  Aménagement des zones industrielles0,00,0 -
  Autres services connexes5,83,5-39,7
Source: API

jeudi 3 mars 2011

Tunisie : Mehdi Houas optimiste pour l’avenir du tourisme


Comment et avec quels moyens peut-on soutenir la relance du tourisme en Tunisie ?
La réponse à cette question nécessite une « forte » rencontre tuniso-française qui rassemble Mehdi Houas, ministre tunisien du Commerce et du Tourisme, et Frédéric Lefebvre, secrétaire d’Etat français au Tourisme.
A cette occasion, les deux décideurs du tourisme ont tenu aujourd’hui une conférence de presse au siège du ministère du commerce et du tourisme au cours de laquelle plusieurs journalistes de la presse locale et étrangère ont assisté.
Accompagné d’un nombre important de responsables du secteur, M.Lefebvre a précisé que cette visite s’inscrit dans le cadre d’une mission de travail, dans laquelle il va entamer des visites avec son équipe aux touristes français, mais aussi aux acteurs du tourisme en Tunisie. Une étape cruciale afin de montrer au monde l’image de la nouvelle Tunisie après la révolution.
Par cette même occasion, M.Lefebvre a salué la forte volonté du peuple tunisien, tout en précisant que « Ce qui s’est passé aujourd’hui nous a prouvé à quel point le peuple tunisien est capable avec sa force et sa dignité de relever ses défis et de décider son destin… pour des millions de français, le peuple tunisien est aujourd’hui un réel exemple de fierté ».
De même le ministre français a révélé l’intention de son pays à accompagner les entreprises françaises opérantes dans le secteur du tourisme afin de mieux découvrir la Tunisie et d’augmenter notamment leur confiance après les récents événements qui ont survenus le pays. « Aujourd’hui tout le monde a une vrai mobilisation en France au-delà du gouvernement, au-delà de moi-même pour aider la Tunisie avec tous les moyens de communication et de financement afin de relancer le tourisme »a-t-il expliqué.
Par ailleurs, M.Lefebvre a souligné que cette visite vise notamment, la mise en place d’autres programmes qui contribuent à l’amélioration de la formation dans le secteur du tourisme. Cependant le ministre français a proposé de faire un mélange entre les secteurs de l’Artisanat et du commerce avec le tourisme, qui constituent selon lui un privilège pour innover le produit touristique tunisien.
Le ministre a ainsi fait rappel que la Tunisie est toujours considérée la première destination pour l’Europe et notamment la France dont plus de 1 million 400 milles touristes français ont visité ce pays au cours de l’année 2010.
De sa part, le ministre tunisien a indiqué que « tous les tunisiens sont responsables aujourd’hui sur la relance de notre économie et notamment notre tourisme qui est toujours considéré un pilier de l’économie en Tunisie ».
D’autre part, M.Houas a souligné qu’un séminaire commun est en programme. Ce séminaire sera, en effet, organisé avant l’été « pour échanger les idées et nourrir l’un à l’autre par nos expériences ». En outre, il a ajouté que le ministère travaille actuellement sur la recherche des moyens possibles pour sauver la saison touristique de cette année « On a encore du temps pour rattraper tous ce qu’on a perdu… et je suis optimiste pour l’avenir de ce secteur »
Interrogé sur la compagne de communication « I love Tunisia » qui a été lancée un mois après la révolution tunisienne, le ministre tunisien a précisé que cette dernière a pour objectif d’inciter les touristes étrangers à visiter la Tunisie « libre » et « démocratique », et d’exprimer entre autre leurs amours envers le pays après la révolution. « On a choisi le logo militant, « I love Tunisia », à l’occasion d’un mois après la révolution et simultanément avec la fête du Saint-Valentin.» a-t-il déterminé. Concernant l’avenir de la compagne M.Houas a fait savoir que le ministère va continuer cette stratégie « c’est un travail à long terme et la compagne« I love Tunisia », n’est que le début » a poursuit le ministre.

Benetton Tunisie reprend et prévoit la production de 35 millions de pièces en 2011


Suite à la propagation de certaines informations sur la rupture des activités de Benetton Tunisie et la perturbation de la relation entre les responsables italiens et le personnel, un responsable du groupe a annoncé aujourd’hui la reprise de travail au Groupement Benetton de Sidi Abdelhamid et de Kasserine
et qu’aucun problème entre le personnel et les responsables Italiens ne s’est produit.
Ce dernier a fait savoir également que pour la plate forme de Kasserine, le travail reprend normalement en termes de quantités exportées et importées.
Aussi, le groupe Benetton Tunisie continue sa démarche pour augmenter sa productivité. Il prévoit par conséquent de passer de 32 000 000 pièces en 2010 à 35 000 000 pièces en 2011. A cet effet, le groupe vient d’achever un 3ème PMN dans ce sens qui sera soumis prochainement à une commission du COPIL.
Notons dans ce cadre que BENETTON Tunisia est actuellement l’une des plus importantes sociétés du textile en Tunisie.

La BEI souhaite investir 6 milliards d'euros en Méditerrané

La Banque européenne d'investissement (BEI) présentait mardi 22 février 2011 au matin son bilan de l'année 2010 à Bruxelles.
L'occasion pour le président Maystadt d'annoncer de quelle façon la BEI peut accompagner les changements en Méditerranée.

Pour la période allant de 2007 à 2013, la BEI disposait d'une enveloppe de 8,7 mds€ à investir en Méditerranée. Il reste aujourd'hui 2,8Mds€ disponibles sur cette somme, auxquels pourraient s'ajouter très rapidement 1 md€ de crédits neufs : le parlement de Strasbourg a voté en faveur de cet abondement. Reste au conseil européen à approuver cet avis.
Mais la BEI compte également obtenir le droit d'utiliser les 200 à 300 M€ découlant de retours sur des investissements fructueux en Méditerranée. 700 M€ pourraient être en outre dégagés en faveur de la Méditerranée de l'enveloppe de 2 mds€ destinée à financer des projets de lutte contre les changements climatiques hors de l'Europe.
Enfin, la BEI dispose de crédits qui ne sont pas garantis par l'Union européenne, donc hors du budget de son mandat. Une enveloppe de 2 mds€ est destinée à la Méditerranée. 1,2Md€ reste à investir sur cette somme.
Au total, la BEI espère pouvoir investir 6 mds€ en Méditerranée d'ici à 2013. En commençant le plus vite possible. Dans cet esprit, le vice-président en charge de la Facilité euroméditerranéenne d'investissement et de partenariat (FEMIP), Philippe de Fontaine Vive, se rendra à Tunis les 2 et 3 mars 2011 pour recueillir les besoins du secteur privé et lancer des projets créateurs d'emploi.
source: econostrum