mercredi 9 mars 2011

Bientôt, un nouveau projet d'écotourisme dans le sud tunisien


« Les tunisiens ont besoin des français, notamment après la crise qu’a connue le pays depuis plus de deux mois », a déclaré au « aisnenouvelle.fr » le Chaunois Gérard Culpin, qui a vécu la révolution tunisienne sur place.
Selon lui, le meilleur moyen d'aider la Tunisie c'est l’investissement. Dans ce cadre, il a exprimé son intention d'ouvrir un bureau de service touristique dans les régions sud du pays (Kairouan et Tozeur), outre Marrakech et Ouarzazat au Maroc. Il s'apprêtait à lancer son agence qui s'articule autour d'une nouvelle manière de voyager (l'écotourisme, le tourisme solidaire ou équitable) dans le sud de la Tunisie quand il a subi l'onde de choc de la révolution.
Il s'explique « je préfère le terme voyageurs aux touristes car il s'agit de proposer une alternative au tourisme de base, balnéaire, de sortir des grands axes classiques pour se rapprocher des habitants. Ce qui permet de mieux comprendre leur mode de vie… ».
« Bref, mon projet a donc été stoppé par les événements, j'ai connu les foyers de contestation au plus fort de la crise mais il n'y avait pas de menace sur les étrangers, la révolte était bien ciblée sur le clan Ben Ali », a-t-il précisé.
Gérard Culpin avoue n'avoir jamais connu un sentiment de peur, c'est pour cela qu'il n'a pas rejoint le flux de touristes qui quittaient précipitamment le pays.
Aujourd'hui, il souhaite poursuivre son projet, persuadé que l'écotourisme a un avenir, notamment en Tunisie, « pays qui a des liens historiques très forts avec la France mais qui est actuellement en mutation ». « Il faut comprendre leur volonté d'émancipation, de démocratie. Les Européens, et les Français, n'ont pas à avoir peur des Tunisiens, bien au contraire, leur message est de dire on a besoin de vous. A nous de leur envoyer un message de solidarité. Ils sont 300 000 Tunisiens à vivre du tourisme, deuxième richesse du pays après la pêche et l'agriculture, plus de 60 % de la population a moins de 25 ans, ils nous attendent » a indiqué Gérard.
En attendant que la Tunisie se stabilise au niveau politique, il a commencé la prospection en France : « pour l'heure, je garde la philosophie de mon projet, mais je vais m'adosser sur plusieurs agences de voyages que je connais bien et qui ont pignon sur rue dans le sud tunisien et marocain.

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